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La musique à Theresienstadt


Theresienstadt plus qu’un « camp », était avant tout un ghetto. La petite ville, réquisitionnée par le pouvoir central de Berlin puis vidée de ses habitants, servait de leurre, de cité-refuge pour attirer des Juifs allemands d’un certain âge. A peine arrivés, ils étaient dépouillés de leurs biens.


Theresienstadt était un maillon clé dans le génocide juif de la Seconde Guerre Mondiale. Dans un village conçu pour 5000 habitants, les Juifs, majoritairement en transit vers les camps de la mort, étaient reclus parfois jusqu’à 58 000, privés de soins et, largement, de nourriture.


Se retrouvaient à Theresienstadt (une ville sur le territoire tchèque) beaucoup de Juifs tchèques, dont de nombreux artistes. C’est ainsi, notamment, qu’est née cette image utilisée par la propagande nazie de

« camp modèle » à forte activité artistique.

 

Mais, après avoir assuré une animation artistique forcée et imposée par les nazis, les artistes ont été envoyés à la mort en octobre 1944 et au début de 1945.
 

Le baryton autrichien Wolfgang Holzmair et le pianiste canadien Olivier Godin ont tenu à réaliser un récital de mélodies « la musique à Theresienstadt » pour honorer la mémoire de ces artistes victimes de l’Holocauste.

 

Ils ont voulu montrer dans un programme original et diversifié que leur esprit de création né dans les ténèbres et que les nazis ont voulu anéantir à tout jamais, survit dans les paroles et la musique.
Ce concert a tourné aux Etats-Unis et au Canada où il a notamment été présenté au Musée de l’Holocauste de Montréal.

 

En cette année 2025 qui marque le 80ème anniversaire de la fin de la guerre, il sera présenté, après la soirée à la Grande Synagogue de Bruxelles, Grande Synagogue de l’Europe, à l’Unesco à Paris et au Forum Culturel autrichien à Londres.

 


Holzmair et Godin articulent leur soirée musicale et commémorative avec beaucoup de classe, de respect et de tact.

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